La classe de 3ème année sous hypnose !

07 août 2007

Les survivants de Nagasaki, 62 ans plus tard

Aujourd'hui, je ne vous donnerai pas de nouvelles de France.
À la place, je vous invite à regarder ce document multimédia que j'ai réalisé avec un ami pour le sinistre 62e anniversaire de la bombe atomique.
Bonne navigation !

15 juillet 2007

14 juillet, jour de fête nationale

Hier, c'était la fête nationale, et, comme vous le savez, à Paris, le 14 juillet, il y a une grande parade militaire sur l'avenue des Champs-Élysées.

Cette année, il y avait une originalité dans le programme : ce n'est pas seulement l'armée française qui a défilé, il y avait aussi des soldats de tous les autres pays d'Europe.

Ce n'est pas moi qui ai pris cette photo. Je l'ai copiée sur le site de la présidence de la République.

Car en réalité, je ne suis pas allée voir la parade militaire qui commençait à 10h30 ; je faisais la grasse matinée, comme tous les jours fériés !

Le soir, j'étais invitée à une fête chez mon meilleur ami, dont la mère a un bel appartement au sommet d'un immeuble du Quartier Latin. Comme il faisait très beau et chaud, nous sommes tous sortis sur la grande terrasse.

Il y avait une vue magnifique sur les toits de Paris.

Pour le dîner, on a fait un barbecue. Vous reconnaissez les saucisses qu'on a mangées ?

Après les saucisses, plus tard dans la soirée, on a aussi mangé du magret de canard grillé au barbecue. C'était délicieux !

Puis la nuit est tombée petit à petit, et vers 22h30 les feux d'artifice ont commencé à éclater dans le ciel.
Vous reconnaissez les monuments de Paris sur cette photo ? De gauche à droite : le dôme des Invalides, la tour Montparnasse et la tour Eiffel.

Pour mieux voir les feux d'artifice, mes amis sont montés sur le toit de l'immeuble. C'était un peu dangereux !

À Paris, le feu d'artifice est tiré au pied de la tour Eiffel. Mais comme il ne montait pas très haut et qu'on était loin, on ne voyait pas très bien !

À la fin, ils ont illuminé la tour Eiffel. Elle était toute dorée dans la nuit, et avec la fumée des feux d'artifice, on aurait dit une fusée qui allait décoller. C'était très joli !

12 juillet 2007

Retrouvailles avec Hiroko à Montmartre

Vous vous souvenez de Hiroko, l'étudiante qui m'avait envoyé des photos de son séjour à Strasbourg ?
Après 10 mois d'études à Quimper, Hiroko prend ce soir l'avion pour rentrer à Nagasaki. Comme elle prend l'avion à l'aéroport de Roissy, elle est venue passer ses dernières journées à Paris, et elle m'a téléphoné pour que nous prenions un verre avant son départ.

Nous nous sommes donc donné rendez-vous hier, sur les marches de la basilique du Sacré Cœur, à Montmartre.

De là, on a une vue magnifique sur tout Paris. Mais, comme d'habitude, il ne faisait pas très beau !

Nous avions rendez-vous à 15h, mais à 15h34, Hiroko n'était toujours pas là ! (Bon, pour dire toute la vérité, j'étais arrivée moi-même avec un quart d'heure de retard…)

Enfin, elle est arrivée, toute souriante et très élégante avec sa tunique achetée en France. Elle venait de visiter le musée d'Orsay et s'était perdue dans le métro, c'est pour cette raison qu'elle était en retard. Elle avait apporté des cadeaux : des crêpes et des biscuits de Bretagne. Alors j'étais obligée de lui pardonner son retard !

J'étais tellement contente de la revoir que j'ai demandé à un touriste de nous prendre en photo.

Comme nous avions soif, nous sommes tout de suite allées dans un café. Hiroko a commandé un diabolo-menthe, moi un chocolat viennois, et nous avons aussi pris des crêpes.
Nous avons longtemps bavardé, en français uniquement bien sûr ! Hiroko m'a montré les photos de ses voyages et m'a donné des nouvelles des étudiants de sa classe. Elle parlait en agitant les mains, comme une vraie Française !

Ensuite, nous nous sommes promenées dans le quartier.
Hiroko était très surprise d'apprendre qu'il y avait une vigne qui produit toujours du vin à Montmartre !

Nous avons fait le tour des restaurants et cabarets les plus célèbres du coin.
Ici, c'est le restaurant « À la Bonne Franquette ». « À la Bonne Franquette », c'est une expression qui signifie « sans cérémonie ». Par exemple, un repas à la bonne franquette, c'est un repas simple dans une ambiance détendue, ce n'est ni formel ni sophistiqué. Donc en France, quand on invite des amis à dîner, on dit souvent : « Ce sera à la bonne franquette ! » pour les prévenir que le menu ne sera pas très raffiné ; c'est une forme de modestie.

Sur cette photo, Hiroko montre du doigt la peinture du lapin qui décore la façade du célèbre cabaret « Au Lapin Agile ». C'était un bar à chansons fréquenté par de nombreux peintres et poètes, comme Picasso, Modigliani, Utrillo, ou encore Apollinaire.

Là, c'est le restaurant « Le Moulin de la Galette », qui, comme son nom l'indique, comporte un moulin à vent. À l'époque, les moulins à vent étaient très nombreux sur la Butte Montmartre.

Enfin, notre promenade s'est terminée place Dalida, une place dédiée à la célèbre chanteuse d'origine égyptienne.
Dalida est morte en 1987, mais ses chansons continuent à avoir beaucoup de succès. Je sais que beaucoup d'entre vous aiment la Star Academy, mais savez-vous que « Laissez-moi danser
» est la reprise d'une chanson de Dalida datant de 1979 ?

Bon voyage et bon retour à Nagasaki, Hiroko !
Le mois prochain, je rencontrerai Tomoko qui est à Lyon pour le moment.

11 juillet 2007

Carte postale de Nice

Comme le temps était toujours aussi pluvieux à Paris, j'ai décidé de repartir en vacances sur la Côte d'Azur, du côté de Nice.

Grâce à la compagnie aérienne easyJet, le trajet en avion entre Paris et Nice est vraiment bon marché.

Cette fois-ci, je ne dormais pas à l'hôtel. J'étais invitée dans une belle maison toute blanche, avec une piscine dont j'ai bien profité !

Quand les Français sont en vacances, en été, ils cuisinent simplement, souvent des grillades au barbecue : ici, c'étaient des saucisses, plus précisément des merguez et des chipolatas. Avec du vin rosé, c'est délicieux ! Dans le petit bol, il y a la vinaigrette pour la laitue et les tomates.

J'ai d'abord visité la ville de Grasse, qui est très célèbre pour la création de parfums. Ce thème a inspiré l'écrivain allemand Patrick Süskind pour son roman,
Le Parfum, histoire d'un meurtrier. C'est l'histoire d'un homme qui a un odorat très développé et qui tue des jeunes femmes pour tenter de créer le parfum idéal en utilisant leur odeur. Ce roman a été récemment adapté au cinéma.

Le jour suivant, j'ai visité Nice.

C'était le jour du marché. Il y avait beaucoup de touristes anglais qui, comme moi, venaient chercher le soleil.

À Nice, il y a des boutiques anciennes qui vendent des produits artisanaux. Ici, c'était une confiserie, c'est-à-dire une boutique de bonbons, qui vendait de délicieux fruits confits.

Avant, il y avait beaucoup de circulation dans Nice, mais récemment, on a décidé d'installer le tramway dans le centre-ville. En France, on installe de plus en plus le tramway dans les grandes villes, car le tramway, qui fonctionne à l'électricité, est un moyen de transport silencieux et non polluant.

À Nice, on essaie aussi de garder la ville propre en luttant contre les crottes de chien. Il y a des distributeurs de sacs en papier pour que les propriétaires ramassent les déjections de leur compagnon pendant la promenade.

J'ai profité de ma visite à Nice pour visiter le musée Chagall.

J'aime beaucoup les tableaux de Marc Chagall, car je trouve que ses combinaisons de couleurs sont audacieuses et magnifiques. Il s'inspire de la
Bible et peint des amoureux et des animaux qui ont des regards très doux.

Chagall a également réalisé des vitraux, notamment ceux d'une chapelle de la cathédrale de Reims.

Il y a beaucoup d'autres musées intéressants à Nice, mais je n'ai pas eu le temps de les visiter. Ce sera pour la prochaine fois !

02 juillet 2007

Un long week-end sur la Côte d'Azur

Paris est une très belle ville, mais il y pleut un peu trop souvent depuis trois semaines. Pourtant, la saison des pluies n'existe pas en France !

J'ai donc décidé d'aller chercher le soleil, et comme tous les Français dans ce cas, j'ai choisi de partir vers le sud, sur la Côte d'Azur, et plus précisément à l'endroit le plus au sud de la Côte d'Azur : la presqu'île de Giens, où, d'après le dépliant touristique, il y a du soleil plus de 300 jours par an !
Et c'était vrai : il a fait très beau pendant tout mon séjour, j'ai même attrapé des coups de soleil sur les épaules et sur les bras… Grâce au beau temps, j'ai pu faire des promenades très agréables le long du sentier du littoral : regardez comme la Méditerranée est bleue et claire !

Dans les ports, on voit peu de bateaux de pêche ; il y a surtout des bateaux de plaisance, c'est-à-dire des bateaux pour voyager pendant les vacances.

J'ai dîné dans un restaurant avec une vue superbe sur la mer.

J'ai bu du vin rosé de Porquerolles, une île voisine où il y a de grands champs de vignes.

Ce soir-là, c'était la pleine lune. C'est joli, cette lune toute ronde entre les mâts des voiliers, vous ne trouvez pas ?

Je suis aussi allée à Port-Cros, une île qui se trouve à 1 heure de bateau du port d'Hyères.

À Port-Cros, il y a de grandes tours en pierres, les forts, qui permettaient autrefois de défendre l'île contre les attaques des Anglais et des Espagnols.

À Port-Cros, il y a aussi un bateau spécial, « L’Aquascope », qui permet d'observer les fonds sous-marins. Comme Port-Cros est un Parc national protégé, on peut voir beaucoup de poissons.

« L’Aquascope » n'est pas un sous-marin, c'est un bateau avec une coque profonde équipée de hublots pour voir à l'extérieur, comme si on se promenait dans un aquarium géant. Malheureusement, j'ai le mal de mer, donc après 10 minutes j'avais très envie de vomir.

Là, on voit des poissons appelés « saupes » en train de manger la Posidonie, une plante qui pousse dans la mer et qui donne de l'oxygène à la Méditerranée.

La ville la plus importante de la région s'appelle Hyères. Le TGV y passe, c'est à 4 heures de Paris, mais on a l'impression d'être déjà en Italie. Les façades des maisons sont peintes en rose et en jaune clair, avec des volets verts. C'est très coloré et très joli.

Comme à Nagasaki, les gens ici aiment beaucoup les plantes et les fleurs. Les murs sont recouverts de bougainvillées d'un rose éclatant.

À Hyères, on peut aussi voir de grandes maisons bourgeoises datant de la fin du 19e siècle, sur des avenues plantées de palmiers. Car il y a beaucoup de palmiers à Hyères ; pour cette raison, on surnomme d'ailleurs la ville « Hyères-Les-Palmiers » !

Voilà, j'espère que mes photos donneront envie aux étudiants de 2e année qui vont bientôt partir en France d'aller visiter cette partie de la Côte d'Azur, qui a réussi à développer le tourisme tout en protégeant la nature.

22 juin 2007

La fête de la musique

Hier, c'était le 21 juin, et le 21 juin, c'est le premier jour de l'été.

Depuis 1982, en France, on célèbre ce jour-là la fête de la musique.
Ce n'est pas un jour férié : les gens vont au travail comme d'habitude. Mais dans les rues et dans les cafés, des musiciens (amateurs ou professionnels) font des concerts gratuits.

Tout le monde peut faire son spectacle ; il faut juste demander une autorisation à la mairie et à la préfecture de police.

J'aime beaucoup me promener dans Paris le 21 juin, parce qu'on entend de la musique à tous les coins de rue, et que les gens ont l'air très heureux !

Les jeunes se réunissent sur les places avec des boissons (souvent alcoolisées !) pour bavarder en écoutant de la musique.
Après le travail, on se promène en famille pour profiter de la lumière du jour.
Le 21 juin, c'est le solstice d'été, c'est-à-dire le jour le plus long de l'année. Donc le soleil se couche tard. Sur cette photo, il est 21h20, et vous voyez qu'il y a encore beaucoup de lumière !


J'ai écouté un concert de musique hongroise dans un joli jardin public que je ne connaissais pas et que j'ai découvert en me promenant au hasard, derrière la rue de Rennes.

Rue des Canettes, près de l'église Saint-Sulpice, il y a un monde fou !


Rue d'Odessa, un couple d'amoureux regarde passer des joueurs de cornemuse. Je me demande si ce sont des Écossais ou des Bretons, car il y a beaucoup de Bretons qui se sont installés dans ce quartier de Paris pour y ouvrir des crêperies.

Voilà, je vous ai raconté ma promenade d'hier soir.
Je sais que beaucoup d'entre vous sont musiciens, alors ce serait bien d'organiser une fête de la musique à Nagasaki ! Qu'en pensez-vous ?

18 juin 2007

Un dénouement heureux

Vous êtes décidément des étudiants formidables !

En France, il y a un proverbe qui dit : « Loin des yeux, loin du cœur ». C'est un proverbe un peu triste : ça veut dire que quand les gens s'en vont, on les oublie.
Mais vous, vous ne m'avez pas oubliée, même si j'ai quitté Nagasaki depuis presque 2 mois ! Et moi aussi, depuis Paris, je pense à vous très souvent et j'espère que vous allez bien.
Donc, heureusement, les proverbes tristes n'ont pas toujours raison.


Merci beaucoup pour votre magnifique carte en forme de fleur de cerisier. Vos chaleureux messages m'ont fait très plaisir. J'ai bien vu qu'il y avait aussi une cassette audio dans le paquet, mais je n'ai pas pu l'écouter pour le moment, car mon lecteur de cassette est en panne. J'ai prévu d'aller l'écouter chez une amie. J'ai hâte de vous entendre !

Pour vous remercier, je mets en ligne les photos que j'avais prises pendant la répétition générale, juste avant la représentation publique de
Dormez, je le veux !
C'était il y a 5 mois, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Vous étiez tous si concentrés pour donner le meilleur de vous-mêmes ! Vous avez fourni un travail régulier et de qualité, et vos efforts ont été récompensés : les spectateurs sont venus nombreux, ils ont beaucoup ri et applaudi.

Je voudrais aussi vous féliciter parce que chacun d'entre vous a beaucoup réfléchi à son personnage. En vous regardant jouer, j'ai trouvé que chaque comédien avait bien réussi à montrer une facette différente du personnage qu'il interprétait.

Aï a bien présenté le bourgeois placide qu'est Boriquet en temps normal. Hiromi semble s'être beaucoup amusée à interpréter Justin, le valet taquin et insolent !

Aya était parfaite dans le rôle de la jeune fille naïve qu'est Émilienne. Miho a très bien su utiliser son éventail pour camper le personnage de Francine, qui est tour à tour une vieille fille mondaine et une folle danseuse de cachucha.

Makoto a réussi à exprimer, aussi bien par son costume que par ses attitudes, toute l'arrogance du docteur Valencourt.

Sakiko a interprété avec beaucoup de sensibilité la fragilité du personnage de Francine, tandis que Maïko nous a montré un Justin gagné par l'ivresse du pouvoir.

J'aime beaucoup l'éclairage dans cette scène (bravo encore à Noriko et à Kouichirou pour leur excellent travail sur les lumières !) Les personnages dégagent la poésie des statues du Musée Grévin. Je sais que c'était très difficile pour Takuya, qui devait vraiment manger toute la salade dans son assiette. Mais il a réussi à le faire avec une décontraction vraiment digne d'Éloi !

Keï aussi m'a beaucoup impressionnée : il a mis sa pudeur de côté pour exprimer toute la violence et la cruauté dont est capable Boriquet quand il est sous hypnose. Bravo, Keï !

Yûsuke a interprété avec beaucoup de dignité un père soucieux de défendre l'honneur de sa fille.

Qu'est-ce que Nana nous a fait rire dans le rôle d'Éloi ! Malheureusement, les photos de la scène où elle donne un coup de pied à Valencourt étaient floues, donc je ne peux pas les mettre en ligne. Mais ce qui est sûr, c'est que tu as un vrai talent comique, Nana !

Kanae a bien montré la dimension presque tragique du personnage de Justin, qui est dépassé par les événements qu'il a lui-même déclenchés. Au fait, que pensez-vous de ce dénouement ? Est-ce vraiment une fin morale ?

Une chose est sûre : la pièce a été un succès, et un succès mérité ! Bravo à tous, je suis très fière de ce que nous avons réussi ensemble.

Je compte sur vous pour transmettre ce bel esprit d'équipe à tous les étudiants de la section française, pour réussir ensemble d'autres projets ambitieux.

Moi, je continuerai à vous donner des nouvelles de ma vie à Paris à travers ce blog !